Verrouillé II

Lyrics

[Intro chantonné, vaporeux]
J’fais que marcher sans m’retourner,
Le passé parle, j’l’entends murmurer.
Dans l’noir, mes pas sont mes repères,
Le silence me sert de lumière…

[Couplet 1]
J’roule solo, j’frôle les zones à risques,
Coeur en verre, mots acides, gestes à vif.
Flemme de briller pour des faux regards,
J’vise l’épure, pas les flaques d’apparats.
Chaque nuit m’enseigne un peu d’méfiance,
Chaque lien se tend comme une corde d’urgence.
J’pose des mots où le doute s’installe,
Les miens naviguent entre l’or et le mal.
L’bitume m’parle dans une langue obscure,
J’suis pas d’ici, j’rêve d’un ciel sans fissures.
Et même si l’temps m’use comme une lame,
J’reste tranchant, j’dérange sans faire d’drame.
Tout s’effrite sauf mes principes,
Même sans script, j’joue pas l’rôle d’une victime.

[Refrain auto tune mélodieux chanté, accroché douce]
Verrouillé, j’m’éloigne sans bruit,
Sous les néons, mes pensées s’enfuient.
Rien d’stable, j’m’ancre dans l’instinct,
Si j’dis rien, c’est qu’j’vois plus loin qu’le destin.
Verrouillé, j’débloque que l’vrai,
Le reste glisse, j’laisse couler.
Mes silences pèsent plus que des cris,
Mais j’danse dessus comme si c’était écrit.


[couplet 2]
J’crée des vagues dans des mers sans écho,
Loin des formats, j’dérive entre les mots.
Chaque phase est cousue d’intention,
J’fais d’l’art avec des tensions.
Pas d’pose, j’dépose juste le fond,
Pas d’pause, les heures pleuvent dans l’fond.
J’doute en boucle, mais j’trace quand même,
Même quand l’monde veut qu’je prenne les mêmes thèmes.
Y’a des voix dans l’vent qu’j’comprends qu’à demi,
Elles disent « reste droit », même quand l’monde se plie.
J’m’inspire du gris, j’peins sans palette,
J’rappe en textures, j’casse la silhouette.
J’crée des formes que la rue murmure,
Et j’garde le flou dans chaque structure.


[Pont chanté, ralenti]
Les chaînes sont mentales, les clés sont internes,
J’avance lentement, mes pensées gouvernent…

[Refrain Final voix douce, mélodieux planant]
Verrouillé, j’m’éloigne sans bruit,
Sous les néons, mes pensées s’enfuient.
Rien d’stable, j’m’ancre dans l’instinct,
Si j’dis rien, c’est qu’j’vois plus loin qu’le destin.
Verrouillé, j’débloque que l’vrai,
Le reste glisse, j’laisse couler.
Mes silences pèsent plus que des cris,
Mais j’danse dessus comme si c’était écrit…