Lyrics

Clément le Joyeux Conducteur
Je vais vous raconter
Avant de vous quitter
L’histoire d’un homme heureux sur les routes de la vie.
Nous étions quatre,
À la pause, tous les midis,
À rire, à chanter, à refaire le monde entre deux trajets.
L’un s’occupait des bagages,
L’autre veillait sur l’itinéraire,
Moi, je tapais du pied en rythme, le regard vers l’horizon.
Mais dans mon bus,
Ce que les passagers attendaient,
C’était bien plus qu’un simple voyage.
Et quand je démarrais,
L’ambiance s’animait…
Arriva, Clément le Joyeux
Roi du volant, maître du temps et des itinéraires,
Clément le Joyeux,
Toujours sincère, jamais austère,
Mais rempli de mystère.
Partout, c’était la fête quand je roulais,
À Lyon, Marseille, Bordeaux ou Saint-Tropez,
Au détour d’un virage, d’un col ou d’un village,
C’était toujours une nouvelle aventure.
Et les passagers riaient, vibraient,
La grand-mère du premier rang qui racontait ses souvenirs,
L’homme d’affaires qui finissait par oublier son stress,
Les enfants fascinés par la route qui défilait sous leurs yeux.
Tous trouvaient dans mon bus un instant suspendu.
Mais moi,
J’aimais trop ma liberté,
Jusqu’au jour où…
Une grosse compagnie,
À coups de promesses infinies,
M’invita à tout plaquer pour un nouveau destin.
« Tu seras un pilote de haut vol,
Un as du transport mondial »,
Me répétait-on avec insistance.
Alors un matin,
J’ai pris mon sac,
Un billet en main, le cœur en vrac,
Prêt à conquérir les grandes avenues.
On était fier de moi,
Mais moi, au fond, je doutais déjà.
Et quand je suis parti,
Tout semblait flou…
Arriva, Clément le Joyeux
Roi du volant, maître du temps et des itinéraires,
Clément le Joyeux,
Toujours sincère, jamais austère,
Mais rempli de mystère.
Les jours ont passé,
Les gares, les trajets,
« No news, good news », me disaient-ils.
Il a fallu du temps,
De la patience et du cran,
Pour avancer sans mon ancienne vie.
Mais malgré la distance,
La nuit, dans le silence,
J’entendais encore résonner,
Le bruit du moteur,
Le murmure des passagers,
Comme un écho d’un passé que je n’aurais jamais dû quitter.
Et puis, un matin,
Fatigué, un peu usé,
Mais le cœur toujours vibrant,
Je suis rentré,
Là où tout avait commencé.
Mais j’avais peur…
Peut-être qu’ils m’avaient oublié,
Peut-être que ma place n’était plus là.
Et pourtant…
Le bus était prêt,
Les passagers m’attendaient,
Comme si rien n’avait changé.
Alors j’ai pris le volant,
J’ai démarré doucement,
Et dans le rétroviseur,
J’ai vu leurs sourires s’illuminer.
Arriva, Clément le Joyeux
Roi du volant, maître du temps et des itinéraires,
Clément le Joyeux,
Toujours sincère, jamais austère,
Mais rempli de mystère.
Et à chaque voyage, c’était la fête,
Sur l’A7, l’A9, ou les routes secrètes…
Clément, l’aventure,
À bord de son car, c’était bien plus qu’un simple trajet.