Lyrics

Couplet 1 (parlé)
J’étais peinard, un samedi,
Devant mon écran, pas d’ennemi,
Quand j’ai cliqué, sans raison,
Sur un forum… complication.

Et là, comme un choc, une lumière,
Une Speedmaster Professional, verre Hesalite… atmosphère.
Puis une autre, blanche, toute lisse,
Et la Seamaster Aqua Terra, la tentatrice.

Refrain
Et depuis j’me débats, j’suis possédé,
Par trois montres suisses que j’peux pas m’payer,
J’les compare, j’les trie, j’les recalcule,
J’ai plus dormi depuis juillet… j’suis ridicule !

Couplet 2 (chanté)
Je m’dis : “La noire, c’est l’icône, c’est la lune, c’est la classe”,
Mais la blanche a un truc… genre cosmonaute qui passe,
Et la Seamaster, 38, cadran clair…
Elle irait tellement bien avec mon pull en laine clair.

Pont (parlé vite)
J’ai fait des tableaux, des colonnes, des grilles,
Des critères subjectifs sur Excel fragile,
“Lisibilité en lumière rasante”, “Polissage des flancs”,
J’me parle tout seul avec des mots qui font “blanc”.

Refrain
Et pourtant j’suis fauché, mais d’une force olympique,
J’devrais acheter des nouilles, pas du luxe mécanique,
Mais j’reste là, figé, l’œil fou, obsessionnel,
Pour un truc qui donne l’heure… comme mon téléphone… mais en plus cher… et sans appel.

Couplet 3 (chanté)
J’imagine des situations où elle brillerait,
Au poignet, sous une chemise retroussée,
Genre j’regarde l’heure pour rien, dans un café,
Et les gens diraient : “Ah ouais… il connaît l’altitude, lui.”

Pont final (parlé, grave et débile)
J’ai mis la blanche en favori.
Puis j’l’ai enlevée.
Puis j’l’ai remise.
Puis j’me suis dit que j’pouvais pas rester célibataire et sans Speedmaster.
Et là, j’ai su que c’était foutu.

Refrain final
J’suis fauché, mais heureux, ou plutôt désespéré,
À hésiter entre trois montres que j’peux pas acheter,
Mais si j’le fais, j’le jure : je vends un rein,
Ou deux tableaux, ou un neveu…
Mais faut qu’j’en choisisse une.
Sinon j’vais acheter une Swatch. Et ça, c’est non.

Outro (tristement digne)
Elle est inutile.
Mais moi aussi, parfois.