Lyrics

ouuhhh ouuuh oooh
j'suis chez moi, je suis heureux,
Fizou soixante-trois, mon passé valeureux,
Je suis là, assis, sous un ciel lumineux,
Le soleil brille et caresse un peu mes yeux,
L’air emporte les souvenirs silencieux,
Et je respire un parfum mystérieux.

Je suis né ici,
Sous un ciel sans bruit, entre palmiers et ennui,
Là où le sable m’a dit : “toi, t’es un vrai, petit.”
Pas besoin d’papier pour sentir que j’suis d’là, compris ?

J’ai grandi là-bas, sous l’plafond gris,
Les murs tagués, les rêves flous, les cris,
Mais dans mon cœur, c’était l’bled qui brillait la nuit,
Un feu discret, un appel doux, une envie.

Maintenant j’suis r’venu, pas pour faire joli,
Pas un touriste en claquettes qui joue l’pays d’adoption, t’as saisi ?
La daronne m’a béni, les cousins m’ont souri,
J’ai remis les pieds sur terre… et mon âme s’est r’remplie.

Je suis né ici, et j’ai jamais oublié c’pari :
Revenir, même changé, le cœur toujours uni,
Entre la rue, les souvenirs, les chants de minuit,
J’pose mes rimes comme on plante un espoir — pour la vie.


Ici j’suis né, là-bas j’ai grandi,
Mais c’est entre les deux que j’me suis construit,
Rani r’venu, pas pour les selfies,
Ya weldi… t’es chez toi, t’es la racine aussi.


Les montagnes murmurent, la rivière m’parle en silence,
Les champs m’sont ouverts, j’suis l’écho de cette danse,
Le vent me guide, j’ai trouvé ma chance,
Ici, tout m’appartient, j’suis né dans cette cadence.

J’suis pas d’ici ou d’là-bas, j’suis ce que l’histoire a fait de moi,
Là où les ancêtres marchent, où les voix ne s’éteindront pas,
Un éclat d’amour, un fragment de loi,
Un homme entre deux mondes, mais qui jamais ne s’passe de ça.

Le vent souffle, j’entends ses murmures,
Il me parle des racines, des voix qui perdurent,
Sous ses souffles, la terre m’ouvre ses armures,
Et dans ses bras, je trouve une paix qui m’assure.