Lyrics

En bas tous le monde porte sa croix dans le secteur c’est pas la joie
Si t’es pas le prédateur, c’est que t’es dans la peau de la proie
Putain de colère, dur de calmer la bestiole
Peur de faire connaître l’enfer aux personnes que j’affectionne
Moi y a qu’a ma mère à qui je me vois demander pardon
J’voulais mettre en lumière des qualités avant les parts d’ombre
J’étais un petit qui n’avait pas la frousse de vivre
A l’époque un tas de billet ne valait ma trousse de bille
Moi je fais de mon mieux mais c’est comme si le Monde me nargue
Dur d’admettre qu’on est juste de simples feuilles qui tombent de l’arbre
Malgré les apparences solides, on est de la porcelaine
Robuste et courageux il faudra bien trouver la force de l’être
J’ai de la maitrise à force de cultiver de la matière grise
Il faut que je m’en sorte j’en ai ma claque de rendre la mater’ triste
J’fais du rap en guise de défoulement
Car j’ai nulle part pour m’échapper, j’suis le rescapé de mes tourments
Y a de l’espoir quand tu crois que la vie t’en laisse des nuées
J’poses ma voix, pour moi hors de question de rester muet
Exténué, j’avancerai même avec le bide noué
Solitaire, j’ai pas trouvé grand monde à qui m’vouer
C’est pas plus mal, vaut mieux apprendre à devoir compter que sur soi
Pour apprécier le peu d’amour et d’amitié que tu reçois
Ici les petits rêvent de pouvoir gagner du cash et se tailler
Certains finissent à vendre du crack au fond de la cage d’escalier
J’impose mon blase comme un tagueur qui tape un rideau de fer
Donc autant dire nager une brasse sein d’un ruisseau de merde
Y a des douleurs que j’emporterais partout autour du globe
Mon meilleur pote a terminé sa route au bout d’une corde
Cette histoire n’a pas dit « je suis merveilleuse »
Pour comprendre l’aveugle, il suffit pas que tu fermes les yeuz
Ça met une claque comme un obèse qui fait un plat dans l’eau
J’ai rien tiser mais j’ai du mal à faire un pas devant l’autre


Je reviens dans le nord retour comme le mauvais temp

Comme le bon rap que t’aimais avant

Du bon popo, de la beu-her, sans oublier l’avgan

Je suis comme Beka, je rap le cœur battant

Pour tout baiser, on est toujours partant

C’est toujours la même les HLM, les problèmes, le système

Les trahisons, les je t’aime, les même clichés à l’antenne,
les gens qui meurent par centaine,
y’a peu d’humain et trop de haine,
trop de violeur à petite peine,
les rumeurs, les petites chiennes

Le retour à la cité : le train de vie, les ennuies
Le sang qui coule sur l’parvis
Les aller retour en son-pri

Les arrachés en moto, le poto partit trop tôt
Le daron qui se casse le dos, avant de partir fait loto
Toujours la même au bistrots, le PMU l’amigo
Une baguarre pour une petite gow
Fait pas rodave au bigow

Y’a ceux qui meurt, y’a ceux qui naisse
Y’a ceux qui pleure, y’a ceux qui blesse
Ya ceux qui dise ramène la caisse
Ya ceux qui donne leur fesse pour de la cess